Un peu de Sucre à Potosi : Bienvenue en Bolivie
Adieu Argentine, place à la Bolivie !
Contre toute attente, la frontière argento-bolivienne fut franchie très rapidement. Ce fut une autre histoire pour arriver à prendre notre bus : 50 minutes de marche avec nos sacs de 20 kg sur le dos, 5 heures d’attente tout cela à cause d’une grève « blocus », bref, bienvenue en Bolivie ;)
Changement d’environnement radical : nous voilà 50 ans en arrière, femmes en costumes traditionnelles qui plient sous le poids de leur enfant ou de leur marchandise, villages rustiques et commodités rudimentaires.
Notre première ville bolivienne fut Potosi, ville la plus haute du monde, 4090 mètres d'altitude ! Il ne fait pas très froid mais en contrepartie, trois marches grimpées nous donnent l’impression de monter dix étages…
Potosi est une ville classée au patrimoine mondial de l'UNESCO avec la particularité d’être une ville minière. Ses mines d'argents ont pu faire sa renommée au XVIIème siècle et sont aujourd'hui le lieu de travail de près de 15 000 hommes.
Nous avons eu l’opportunité de visiter une mine toujours en activité. Dans le noir absolu, avec pour seule lumière notre lampe frontale – unique lumière que ces hommes voient durant la journée-, nous sommes descendues avec un couple de Français, à 150 mètres en dessous du sol. Une impression de vivre Germinal en direct. C’est les bras chargés de cadeaux (coca, alcool, dynamite, cigarette, soda…), que nous avons déambulé dans les longs tunnels étroits boueux, peu respirables, mille fois plus trouées que le gruyère le plus aéré (jusqu’à 17 Niveaux). Tantôt le silence total, tantôt les bruits d'explosion des bâtons de dynamite ou de marteau-piqueurs ont rythmé notre visite. La visite a été menée par un ancien travailleur de la mine, toujours « compagnon » des mineurs en activité. Son approche fut des plus réaliste et humaine et nous a permis au final d’en profiter et de comprendre le quotidien à peine croyable de cette centaine de boliviens. Nous avons également fait la connaissance d’« El Tio », déité protectrice des mineurs à qui ces derniers offrent des feuilles de coca et des cigarettes.
S’est joint à notre visite de Potosi, la découverte du « Convento Santa Teresa » de l’ordre des Carmélites du 17ème siècle. Au-delà des peintures baroques de l’époque, c’est essentiellement grâce à « Gris » – notre guide au couvent- que la visite qui aurait pu être austère, fut d’enfer ;) !
Et puis, de nouvelles trouvailles culinaires : la k'arapulca (soupe épaisse ou l'on immerge une pierre bouillante pour éviter qu'elle refroidisse) et notre premier steak de Lama !
Ayant notre quota de bus Sud-américains, nous avons préféré opter pour la solution Jacky-Taxi pour rejoindre la ville de Sucre : une voiture tunning, 150 km/h en moyenne, et la musique dance- Bolivianos !
La cité blanche, également classée au patrimoine mondial de l'UNESCO où l’on peut admirer de jolies bâtisses coloniales ainsi que de très belles églises et cathédrales baroques.
Journée à base de balade, visite, farniente à la terrasse du Mirador et de repas au marché local.
Marché local, où nous nous sommes régalées de jus de fruits frais et de salades de fruits au yaourt qui ont permis de compenser un peu les plâtrées de féculents préparées par les mamita au comédor (restaurant local au sein du marché)…Plâtrée, c’est-à-dire il est commun de trouver dans la même assiette des lentilles, pommes de terre, riz, pâtes, maïs, accompagnés de sauce, tout ça pour un prix dérisoire.
Découverte suivi par la région Ouest de Sucre, les villages Jalq’a notamment Chaunaca et Potolo qui abritent une population rurale vivant de la production du tissage et des cultures céréalières. Nous avons eu l’occasion de pénétrer dans la maisonnette d’une des tisserandes traditionnelle, abritant famille et animaux de la ferme au même endroit. Et pour la première fois, le sentiment embarrassant de n’être vu que comme le « Gringo » occidental, porte-monnaie ambulant. L’histoire en témoigne, les villages Jalq’a n’ont jamais été envahis par les conquistadors espagnols.
Après le Sucré, voici le salé : Rdv au « dessert » Uyuni !
Chers lecteurs assidus, veuillez nous excuser pour l’attente occasionnée, notre équipe technique a taché de faire le nécessaire. Pour contenter votre impatience et satisfaire votre soif de nos aventures, nous avons dû attendre la connexion Péruvienne. En effet, la Bolivie fonctionne toujours avec AOL 1998 ;)
A tres vite, pour la suite !
Las Bananas Cliqu’